L'obscurité. Là où le silence règne. Pas un bruit. Pas un murmure. Rien. Rien que le silence. Un silence qui peut, dès fois, être considéré comme pesant. Lorsque la nuit tombe, le silence s'installe, les étoiles brillent. Et là, on sait qu'on peut penser, réfléchir, rêver sans jamais être dérangé. Se laisser aller dans le pays des rêves. Se faire engloutir par l'enfer des cauchemars... Oui, il y a un inconvénient à ce silence. On ne rêve pas toujours. Il arrive de cauchemarder. Le cauchemar révèle généralement une peur secrète dont la personne n'est pas obligée de connaître l'existence. Alors on se réveille, en sueur, la respiration saccadée. Et là, la plupart du temps, on commence à jurer et on se pose la question qui tue : "Mais pourquoi j'ai rêvé de ça?" ; car oui, le mot "rêver" est tellement mieux que le mot "cauchemarder"... . On est est dans l'incapacité de répondre à cette fichue question qui nous embêtera tout le reste de la nuit, peut-être même... tout notre vie? Alors, désespérément, on recherche le sommeil même si la peur de refaire cet abruti de cauchemar, nous hante.

Réveil brutal. Murmure. Cri ressemblant vaguement à un : "Aïe". Alex avait encore cauchemardé. Il avait aussi trop bougé pendant son cauchemar. Dans un ultime mouvement, il tomba de son lit. D'où son "Aïe" qui avait réveillé la moitié du dortoir. Tout le monde le regardait, les yeux écarquillés. Quoi? N'étaient-ils pas habitués à tout ça? Après tout, c'était très fréquent. Bon, certes, la chute, un peu moins... . Tout le monde n'est pas parfait et encore moins le jeune Slytherin. Il jeta un bref coup d'œil au cadran de sa montre. Presque minuit, dans dix minutes. Merde. Il était en retard pour sa, euhm, "ronde". Rapidement, il se releva. Il était déjà tout habillé étant donné qu'il s'était endormi sans vraiment le prévoir. Mon Dieu, si Sam savait qu'il ne dormait presque plus et qu'il faisait des cauchemars chaque nuit. Armé de sa baguette, il sortit de son dortoir. Il observa la salle commune, personne, en même temps, à cette heure-ci... . Il en sortit très vite et se dirigea vers les cachots, pourquoi? Oh, un petit rendez-vous nocturne, rien de plus. Alex s'arrêta net lorsqu'il entendit un bruit derrière lui, un élève? Non, quelqu'un d'autre... Sam?

Tic. *Alex*. Tac. *Alex*. Tic. *Alex*. Tac. *Alex*. A chaque seconde marquée pas le tintement l'horloge, Sam se répétait le nom de son petit ami dans sa tête. En boucle, et ce depuis 1h. Une heure qu'elle avait fait semblant qu'elle allait commencer sa nuit, et une heure qu'elle restait les yeux grands ouverts, bien trop impatiente pour fermer les yeux et tenter de trouver le sommeil. Et tous les soirs, c'était pareil. Tant qu'elle n'avait pas pu sentir Alex contre elle, elle ne pouvait pas dormir. D'ailleurs, le soir de chaque semaine ou ils ne pouvaient pas se voir, pour des raisons que Sam ignorait, elle avait énormément de mal à trouver le sommeil; la plupart du temps, elle ne le trouvait pas du tout. Sam sans sa moitié, ce n'est pas Sam en fait.

Vingt trois heure venait de sonner. Pas moyen, elle avait la bougeotte. Il fallait qu'elle sorte de son lit, sinon elle allait devenir folle. Elle enfila son uniforme à l'arrache, arrangea un peu sa tête d'insomniaque et sortit discrètement du dortoir pour se rendre dans la salle commune en attendant minuit moins le quart. Minuit, minuit... Ah, minuit. Quoi, minuit, vous ne savez pas ce qu'il se passe ? Minuit, l'heure sacrée six jours sur sept. L'heure de la ronde des préfets, certes... Mais avant tout l'heure de rendez vous de nos deux tourtereaux. Minuit, six jours par semaine, dans les cachots. Pour retrouver son amoureux et ne put avoir a cacher le fait qu'ils sont ensembles. Heureusement qu'ils avaient ce rendez-vous. Car à vrai dire, c'était déjà dur de tenir une journée sans le prendre dans ses bras, mais alors deux jours... elle se voyait mal tenir plus d'une fois par semaine.

Assise face à la cheminée, elle attendait. Les minutes passaient si lentement... l'horloge était sa seule accompagnatrice, avec le noir qui avait recouvert la pièce. Elle se sentait seule, tellement seule... Elle aurait bien traversé tout Poudlard en courant pour retrouver son amoureux, mais elle ne voulait pas lui causer d'ennuis, et à vrai dire, elle ne souhaitait pas prendre trop de risques d'être découverte. Alors elle prit son mal en patiente, et patienta jusqu'à minuit moins le quart, regardant le vide, ne pensant qu'à lui et à ses bras chauds qui allaient l'accueillir. L'heure arriva enfin, alors qu'elle ne s'y attendait plus. Impatiente, elle courut à travers la salle commune , en sortit, et une fois dans les couloirs, prit un rythme plus discret mais tout de même soutenu. Elle dévala les escaliers, prenant un air sérieux lorsqu'elle croisait quelqu'un, et arrivée dans les cachots, elle ralentit le rythme et se mit à sa recherche. Cinq bonne minutes plus tard, elle vit une silhouette aux cheveux blonds lui tournant le dos. Ne doutant pas sur l'identité de la personne, elle accéléra le pas et lorsqu'elle fut à la hauteur d'Alex, elle passa ses bras autour de sa taille sans tellement lui laisser le temps de réagir, le sourire jusqu'aux oreilles. Elle était si contente de le retrouver !

Hé merde. Qu'est-ce qu'elle foutait, bordel? Oups, désolé, je deviens vulgaire. Voilà dix minutes qu'ils poireautaient : "Elle m'aime plus... elle veut rompre... ou elle a eu un empêchement de dernière minute... elle est peut-être malade! Bon sang!" ; voilà ce qu'il se répétait en boucle depuis bientôt dix minutes. Oui, il s'inquiétait. Bon, certes, quelle idée de venir en avance aussi... de toute façon, il n'aurait pas pu tenir en place une minute de plus. Bientôt, encore quelques minutes et elle serait là... encore quelques minutes et il pourrait la voir. Celle qu'il aimait plus que tout. L'amour de sa vie en somme. Celle qu'il devait faire passer pour une amie la journée et qui était en réalité sa petite amie la nuit... . La nuit, ils pouvaient être ensemble sans que personne ne les dérange. Il pouvait lui montrer qu'il l'aimait autant qu'il voulait. Combien de fois avait-il voulu lui prendre la main discrètement, pendant la journée lorsqu'ils discutaient... combien de fois avait-il voulu glisser un je t'aime dans une conversation? Combien de fois avaient-ils voulu l'embrasser dans un coin discret d'Hogwarts? Il aimait tellement être avec elle. Être avec la personne qu'on aime. Entendre sa voix. La serrer dans ses bras, l'embrasser, lui dire des mots doux... l'aimer, tout simplement. Un amour éternel.

Ce bruit de pas. Elle était là, en tout cas, il ne tarderait pas à le savoir. Il sentit alors des bras passer autour de sa taille. C'était elle. Alex poussa un soupir de soulagement, lui qui avait eu peur qu'il lui soit arrivé quelque chose mais non, elle était là. Rien qu'à lui. Il sourit. Il posa ses mains sur les siennes avant de lui faire doucement lâcher prise pour qu'il puisse se retourner. Lorsqu'il se retourna, toujours un grand sourire sur les lèvres, sa première pensée fut : "Tu m'as manqué." ; mais les mots ne sortirent pas. Excès de joie. Il attrapa sa main et sourit de plus belle avant de poser doucement son front contre le sien. Il lâcha finalement sa main après l'avoir serrer doucement pour s'assurer qu'elle ne partirait pas en courant. Il passa ses bras autour de sa taille et planta son regard dans le sien. Il aimait l'observer. A celui qui craquerait le premier. Finalement, ce fut Alex qui craqua. Comment ça craqua? Et bien, c'était trop dur de résister, vraiment trop dur. Alors il l'embrassa. Un baiser tendre. Un baiser qui voulait en dire long sur l'état de manque dans lequel il avait été durant cette journée. Un baiser qui voulait en dire long sur ses sentiments.

Trois mots venaient à l'esprit de l'amoureux : "Je t'aime."

Pas un mot. Ils se disaient tous par les gestes. Je te prends les mains, ça pouvait être "Tu restes là, t'interdis de t'enfuir". Je te prends par la taille, "Tu es à moi, rien qu'à moi". J'approche mon visage du tiens et je te regarde droit dans les yeux, "Embrasse moi si tu peux". Tous leurs sentiments ne passaient pas dans des mots, mais dans les gestes qu'ils faisaient. Lents mais à la fois rapides, tendres, passionnés. Des gestes d'amoureux éternels en quelque sorte. Pas un seul mot, juste un regard puis un baiser qui traduisait le manque que l'absence et la distance de l'autre avait provoqué. Le sentir contre elle, elle en avait rêvé toute la journée. Elle se l'était imaginé, refait en boucle dans sa tête, comme un film qu'on aime et dont on ne se lasse pas de regarder. La joie qu'elle ressentait tous les soirs, lorsqu'elle le voyait et qu'elle avait le droit de se jeter de ses bras pour l'embrasser sans qu'on ne lui dise rien, était tellement immense qu'aucun mot ne pourrait la décrire. D'ailleurs, elle se demandait si c'était possible de ressentir quelque chose d'aussi fort pour quelqu'un. Ah bah oui, puisqu'elle le ressentait pour Alex, un peu plus de jour en jour. Elle était... folle amoureuse de lui. Totalement folle amoureuse de lui oui. Elle ne pouvait pas se passer de lui, une journée sans le voir et elle se sentait mal, très mal.

FLASHBACK

Les vacances, ou comment vivre un enfer. Les vacances pour Sam, ça veut dire ne plus voir Alex, et n'avoir des nouvelles de lui que par ses lettres.. ou pas. Il lui avait promis de lui en envoyer, mais pourtant... elle avait beau attendre, elle ne recevait rien. Elle ne cessait de lui en envoyer, mais rien, pas une réponse. Elle s'inquiétait tellement qu'elle ne sortait plus de sa chambre, guettant sa fenêtre comme si sa vie en dépendait, ne mangeant pratiquement plus, et laissant son père dans l'inquiétude la plus profonde. Elle passait son temps à pleurer, non seulement parce qu'il lui manquait atrocement, mais surtout parce qu'elle avait peur, très peur. Peur qu'il lui soit arrivé quelque chose... Et peur qu'il l'ait oublié. A près tout, elle était loin d'être parfaite, et souvent, elle avait plus l'impression de le faire souffrir qu'autre chose. Elle n'avait pas l'impression de le rendre heureux, et cela lui faisait mal. Peut être que s'il sortait avec quelqu'un de sa maison, il serait mieux qu'avec elle... peut être était-ce ce qu'il avait fait d'ailleurs. Elle avait tellement peur qu'il trouve mieux qu'elle et qu'il la laisse sombrer dans le néant comme une vieille chaussette... un peu comme maintenant en fait. Le pire dans l'histoire, c'est qu'elle n'arrivait pas à lui en vouloir. Car même si dans sa tête il l'avait déjà oubliée, elle continuait à croire qu'il ne pouvait juste pas lui en envoyer... . Elle lui aurait bien rendu visite, seulement ce dernier ne lui avait jamais dis ou il habitait, comme elle ne l'avait jamais fait d'ailleurs. Elle savait très bien que si son père apprenait qu'elle avait un copain, Serpentard qui plus est, il le prendrait comme une trahison et allait en faire voir de toute les couleurs à son petit ami, alors elle préférait éviter les ennuis. Alors elle restait là, assise sur son lit, les genoux repliés sur la poitrine, fixant la fenêtre en attente d'un hiboux qui viendrait la réconforter. Mais rien. Elle ne reçut strictement rien. Les vacances se terminèrent, et Sam faisait assez pitié à voir en fait. Elle avait légèrement maigri, avec des cernes sous les yeux, enfin plutôt des valises, et les yeux explosés et rouges. Elle ne souriait plus, ne riait plus, elle était vide d'émotions. La seule chose qu'elle ressentait, c'était la douleur. La douleur de l'absence d'un être aimé plus que tout au monde. Elle se sentait vide, vulnérable, à tel point que ses amies commençaient à s'inquiéter. Dès le dimanche ou elle revint à Poudlard, la veille de la rentrée, elle le chercha dans les cachots à minuit, fouilla le parc, la lisière de la forêt interdite, les sept étages du château... Mais rien. Alex n'était pas là, et personne n'avait eut de nouvelles de lui. Même pas Aislin... Tous les soirs de cette semaine, Sam se rendait dans les cachots à minuit tapante, et pleurait toutes les larmes qu'elle avait tenté de retenir dans la journée. Elle avait mal, tellement mal. Et encore, cela ne faisait pas longtemps qu'ils sortaient ensembles.

FIN DU FLASHBACK

Bien entendu, ils s'étaient retrouvés, et tout était redevenu comme avant; la règle du "on ne se voit pas une fois par semaine" en plus et possessive, à tel point qu'elle s'en rendait malade elle même. Il était à elle, rien qu'à elle. Elle prolongea le baiser, en y répondant en passant ses bras autour de sa nuque comme elle aimait tant le faire, même s'il était grand et qu'elle se déboitait les épaules à chaque fois. Dans sa tête, elle n'avait qu'une seule chose : Ces trois mots qui forment le si doux "Je t'aime". La nuit venait à peine de commencer pour eux, mais elle redoutait déjà quand ils devraient se séparer. Pourquoi avait-il fallu qu'ils soient dans deux maisons séparés ? Elle finissait par regretter d'être à Serdaigle parfois. Mais qu'importe, l'important était qu'ils s'aimaient et qu'ils pouvaient se voir toute de même dans la journée... sans se prendre la main, se dire je t'aime, se câliner et s'embrasser, ahah. Qu'est ce qu'elle pouvait l'aimer son grand Alex...

Qu'est-ce qu'il pouvait être bien avec elle, c'est simple, quand il était avec Sam, Alex oubliait tout. Le manque, son état, sa fatigue, ses cauchemars... à partir du moment où il était avec elle, à partir du moment où il pouvait montrer qu'il l'aimait, plus rien ne semblait le déranger. Alors, c'est ça, l'amour? La seule chose qu'il regrettait, c'est de ne pas pouvoir la prendre dans ses bras, la journée, devant tout le monde. De ne pas pouvoir que Sam est à lui et rien qu'à lui et que si - un jour - quelqu'un l'approchait de trop près, il ferait sans doute un meurtre. Hé oui, c'est qu'il est jaloux notre petit Alex... A un point, vous ne pouvez pas imaginer. Plus il l'aime, plus il est jaloux. Normal, non? Eux deux, c'était l'amour avec un grand A. Lorsqu'elle répondit à son baiser, il était encore plus content. Il était heureux de la retrouver, d'être avec elle, une nuit avec elle... c'est tout ce qu'il demandait. Être dans ses bras. Lui sourire, lui parler, l'embrasser... tout ces petits détails qui font qu'on est heureux. Finalement - à contrecœur - il mit fin au baiser, plongeant son regard dans le sien. Son visage, ses yeux, son sourire, tout, elle tout simplement. Voilà un bout de temps qu'ils sortaient ensemble maintenant, trois ans presque. Deux ans et quelques mois en fait. Sam étant la première petite amie d'Alex et sans doute la dernière parce que lui et elle, c'était à la vie comme à la mort, jamais il ne se séparait d'elle, jamais... c'était l'amour de sa vie. Les bras toujours autour de sa taille, il l'embrassa sur la joue avant de continuer à l'observer, car oui, c'était sa passion. La regarder. Après tout, pendant la journée, c'était la seule chose qu'il pouvait faire... pendant les repas, il lui lançait des sourires discrets alors qu'elle était avec ses amis. Ou pendant les cours communs, il se débrouillait pour être derrière elle. Même qu'un jour, ils étaient l'un à côté de l'autre en cours et Alex s'était débrouillé pour lui prendre la main, le plus discrètement possible. Personne n'avait remarqué. Mais depuis, il n'avait jamais recommencé. Il faut dire que, comment dire, ils ne s'étaient plus jamais retrouvés l'un à côté de l'autre en cours. Pourquoi? Parce que quelqu'un venait toujours se mettre à côté d'Alex ou qu'une amie de Sam venait squatter à côté d'elle, bref, c'était compliqué et parfois, le jeune garçon en avait vraiment marre...

Mais bon, que voulez-vous? Une Ravenclaw & un Slyth', ça fait vraiment bizarre... même si le caractère du garçon n'était pas tellement celui d'un vert. D'ailleurs, il se demandait vraiment ce qu'il foutait dans cette maison, m'enfin, il n'avait pas tellement choisi... ce n'était pas le premier et ça ne serait pas le dernier à atterrir chez les verts. Finalement, après quelques secondes d'hésitations, il retira ses bras d'autour de la taille de la jeune fille et lui prit les mains, les balançant de droite à gauche avant de lui sourire.


ALEX ▬ « Tu m'as tellement manqué... »


Oh ça, pour lui avoir manqué, elle lui avait manqué. Il n'avait pas cessé une seule seconde de penser à elle, elle et toujours elle. C'était la seule qu comptait à ses yeux, la seule et l'unique. Il déposa ses lèvres sur les siennes avant de s'écarter un petit peu. Non pas qu'il voulait s'éloigner d'elle mais histoire de la laisser respirer. Cependant, il n'avait toujours pas lâché ses mains pour lui montrer qu'il ne s'enfuirait. Il n'espérait qu'une chose : qu'elle ne lui demande pas ce qu'il fait une fois par semaine.

Enfin. Elle pouvait enfin faire tout ce don elle avait rêvé éveillée toute la journée. Il lui en fallait vraiment peu pour être heureuse. Le serrer dans ses bras, le sentir contre elle, l'embrasser et lui dire qu'elle l'aime. Les quatre faits et gestes essentiels à la survie de Sam. Non parce que son Alex, c'était son seul et unique amour. Elle l'aimerait toujours, elle en était sûre. Bientôt trois ans qu'ils sortaient ensembles, et pas une seule fois elle avait douté de ce qu'elle ressentait pour lui. Quelque chose de fort, grandissant et unique. Un truc qui ne s'arrêterait jamais en somme. C'était son Alex en fait, son seul et unique amoureux pour l'éternité, et même plus encore. Ce dernier mit rapidement fin au baiser et la regarda droit dans les yeux. Elle fit de même, affichant un petit sourire en coin, seule marque visible de la joie qui bouillait en elle. Si seulement elle pouvait passer ses journées entières avec lui, sans devoir se cacher des autres... S'ils pouvaient être seuls, ne serait-ce que 5 minutes, à l'abri des regards indiscrets, et surtout loin de toutes ses groupies qui tournaient autour de lui et que Sam tuerait bien si ce n'était pas interdit pas le règlement. Pas de bol, il avait fallu que l'homme de sa vie soit très populaire, apprécié des filles et surtout, dans une maison différente qu'elle. Tant que tout ces problèmes ne modifiaient pas ce qu'il ressentait pour elle, elle ferait avec. Lorsqu'Alex l'embrassa sur la joue, elle ne put s'empêcher de rougir légèrement tout en souriant. Qu'est ce qu'elle pouvait l'aimer bon sang... Finalement, il ôta ses bras de sa taille, ce qui ne manqua pas de la faire frissonner, pour prendre ses mains sans cesser de la regarder dans les yeux. Sam croisa ses doigts avec ceux d'Alex, sans cesser elle non plus ne le regarder. Elle pourrait pratiquer ce sport pendant des heures sans que ses yeux ne se ferment ou qu'elle ne s'en lasse. Elle avait de l'entrainement; trois ans qu'elle pratiquait cette discipline, ça aide à devenir la professionnelle dans le domaine. Puis vint la phrase classique. La phrase qui transcrit la douleur, mais celle qui fait chaud au cœur à l'autre. Une des nombreuses manières qu'ont les amoureux pour se prouver qu'ils s'aiment à la folie.


« Tu m'as manqué aussi, si tu savais... » dit-elle en penchant la tête sur le côté sans cesser de le regarder.


Elle ne pouvait s'empêcher de penser à après Poudlard. Resteraient-ils ensembles ? Elle l'espérait, car elle ne se voyait pas aimer quelqu'un d'autre que lui. Un amour aussi fort ne s'arrête pas aussi facilement, encore moins quand on s'appelle Sam et qu'on est à ce point émotive. Elle frissonna à nouveau lorsqu'il déposa ses lèvres sur les siennes, ressentant toujours cette même sensation de bonheur qu'elle ressentait lorsqu'ils sortaient ensembles depuis peu. Quant au fait qu'il s'écarte un peu d'elle, elle protesta en se rapprochant de lui et en lâchant une de ses mains pour la passer dans le dos de son petit ami et ainsi le serrer un peu plus contre elle.

Ainsi donc, elle ne voulait pas qu'il s'écarte... tant mieux, de toute façon, il n'aurait pas tenu bien longtemps loin d'elle. Ils ne pouvaient pas se câliner pendant la journée, ni s'embrasser ou bien même se dire "je t'aime", c'est comme si tout le monde était contre leur relation. Toujours un imbécile pour les faire chier. Pourtant, Alex avait déjà tenté plusieurs fois de lui dire ne serait-ce que : "Je t'aime." ; mais non! A chaque fois qu'il allait le faire, quelqu'un débarquait... la plupart du temps, c'est sa meilleure amie ou une amie à Sam. Bref, tout le monde se liguait contre eux. Il faut dire que, Raven/Slyth'... c'est pas tellement conseillé. Surtout pour deux préfets. Dans un sens, se voir la nuit en secret, c'était pas mal, ça donnait le goût de l'interdit mais à force... à force, on veut craquer la journée. On veut prendre l'autre dans ses bras, l'embrasser, tout ces trucs qui montre qu'on est amoureux. Lorsqu'elle avait passé une main dans son dos pour l'empêcher de s'éloigner et pour le serrer contre elle, notre petit Alex avait sourit comme un idiot. Faut dire qu'il était tellement bien avec sa Sam. Oui, SA Sam. Plus jaloux et possessif que lui, tu meurs. Aucun mec n'avait intérêt à draguer sa petite amie. Parce que là, rien à foutre des autres, il commencerait à péter une crise de jalousie, le pauvre gars s'en remettrait jamais, faite moi confiance. Heureusement, ça n'était encore jamais arrivé. Heureusement pour Sam car là, elle aurait pu avoir peur de son petit-ami. Un Alex jaloux, ça peut faire mal, si si. Surtout pour le mec en face, quoi. Bon sang, qu'est-ce que ça pouvait l'énerver de ne pas l'avoir près de lui lorsqu'il le veut...

Il ferma les yeux et posa son front contre celui de sa petite amie. Cette fois-ci, il ne fallait pas qu'il se défile. Il avait une question à lui poser depuis une semaine déjà, se retrouver dans les cachots sans pouvoir se câliner la journée, c'était insupportable. Il se racla la gorge et ouvrit les yeux pour voir le visage de sa petite amie. Il esquissa un petit sourire et inspira. "Bon, allez, motive-toi, tu vas arriver à lui dire..." ; voilà ce qu'il se disait. Après tout, il ne savait pas tellement pourquoi leur relation devait être cachée... après tout, ils faisaient ce qu'ils voulaient, non? Ils étaient grands et ils n'avaient besoin de personne et celui que venait à se moquer de la jolie préfète des Ravenclaw, Alex se chargerait de lui faire ravaler ses paroles. Tout les Slytherins le connaissait pour sa gentillesse mais aussi pour la boule de nerf qu'il pouvait être dès fois.


ALEX ▬ « Hm... Tu ne crois pas qu'on devrait euhm... - commença-t-il - se montrer aux autres? Je veux dire, leur montrer qu'on sort ensemble... » dit-il avec l'air le plus sérieux du monde.

Il ravala sa salive et observa sa petite amie. Franchement, là, il avait posé la question qui tue tout.

Alex... en gros plan. Dire que toute la journée, elle avait du se contenter de se comporter comme une de ses simples amies... lui parler, normalement. Etre avec lui, certes... mais avec d'autres ami(e)s à eux, et devoir se comporter comme si elle ne ressentait rien pour lui. Contenir son envie de se comporter en vraie amoureuse. Se retenir d'être elle-même en quelque sorte. Trois ans que ce manège durait, trois ans qu'elle prenait sur elle, et trois ans qu'elle menaçait de craquer. Pourquoi au juste ? Elle n'avait jamais réellement su. Peut être pour mettre un peu plus de piment à leur relation... certes, au début, ça avait marché. Le soir, elle stressait à l'idée d'enfreindre le règlement, en bonne petite Serdaigle qu'elle était. Mais à force, elle avait prit l'habitude, et le fait de ne pas pouvoir être avoir lui la journée la pesait de plus en plus. Non, elle n'avait jamais réellement su pourquoi en fait. Lorsqu'il ouvrit les yeux, elle planta son regard dans le sien. Elle l'aurait bien embrassé, mais à la tête qu'il faisait, il semblait prêt à faire autre chose. Parler par exemple... vu le sourire qu'il affichait. Le regarder... elle pourrait faire ça des heures. Une bande de "Je t'aime" défilait sans arrêt dans sa tête. Lorsqu'elle le regardait, elle détaillait tout de son visage, quitte à passer pour une psychopathe. Ses yeux, son nez, sa bouche, tout. C'était à chaque fois le même refrain, mais elle ne s'en lassait pas. Au moins, elle le connaissait sur le bout des doigts, son Alex. Son amoureux, son chéri, son amour, son cœur, son ange, sa moitié. Son petit ami en fait. Elle était dans ses pensées quand Alex prit la parole. Oh, elle s'était attendu à bien des choses... mais sûrement pas à cette question. Oui, il lui était déjà arrivé de se la poser, mais elle l'avait vite enterrée, songeant que s'ils se cachaient, c'était non seulement pour éviter les remarques et moqueries de ceux qui n'ont jamais aimé, mais aussi pour éviter à Alex de se faire mal voir au sein de sa maison. Sortir avec une... demi moldue de Serdaigle, ce n'était certes pas pire qu'une de Gryffondor, mais franchement, ce n'était pas très côté non plus. Enfin la dernière idée ne venait pas de son petit ami, mais juste de son imagination de paranoïaque en fait. Cette question la soulagea. Tout d'abord parce que grâce à elle, il y avait des chances pour qu'ils puissent enfin se comporter en vrai couple. Deuxièmement, parce cela voulait dire qu'il n'avait pas honte d'elle. Elle ferma les yeux quelques secondes en soupirant, avant de les rouvrir pour planter à nouveau son regard dans celui de son petit ami.

   
«Si, bien entendu que si... ce n'est pas l'envie qui manque en tout cas. Mais ceux de ta maison ? S'ils apprennent que tu sors avec une Serdaigle au sang mêlé, je pense que tu vas le sentir passer... non ? » lui répondit-elle en grimaçant légèrement.


Elle ne voulait pas qu'Alex ait des ennuis avec les autres juste par sa faute. Quitte à continuer à se voir en cachette pour qu'il puisse terminer sa scolarité tranquille, elle s'en fichait. Elle et ses préjugés sur les Serpentards et leur mentalité, c'est assez comique, non ?

SAM ▬ «Si, bien entendu que si... ce n'est pas l'envie qui manque en tout cas. Mais ceux de ta maison ? S'ils apprennent que tu sors avec une Serdaigle sang-de-bourbe, je pense que tu vas le sentir passer... non ? »

Alors celle-là, il en était sûr. Il soupira. Qu'est-ce qu'il en avait à foutre des autres, franchement? Après tout, il était libre de faire ce qu'il voulait. Il était grand hein. Celui qui ferait une seule remarque, il s'en prendrait plein la guxule sans comprendre ce qui lui arrive. Hem, pardon, je m'égare. Ça n'empêche que lui, il s'en foutait des autres. Après tout, il était assez populaire et puis, ses vrais amis ne se moqueraient pas de lui. C'était le plus important, après les autres... de toute façon, il savait se faire respecter en tant que préfet et capitaine. Les joueurs savaient très bien qu'il ne fallait pas faire de faux pas avec lui. La dernière gueulante qu'il avait poussé en tant que préfet, tous les élèves présents s'en souvenaient. Il faut dire qu'Alex avait crié tellement fort que sa voix aurait pu être entendu jusque dans le parc du château. Car oui, Alex a comme qui dirait, la capacité de s'énerver très vite mais alors vraiment très vite. Il peut être calme, quelque chose l'énerve et paf, il l'énerve. Et c'est comme ça depuis qu'il sort avec Sam, non, ce n'est pas de sa faute mais il faut dire qu'il supporte très mal le fait de ne pas pouvoir montrer qu'il est amoureux et qu'il sort avec. D'où ses pétages de câble que ses amis ne comprenaient pas. Sauf Mike. Cette fois-ci, il en avait vraiment marre de faire semblant. Ce n'était pas qu'une simple amie! C'était sa petite amie, son amoureuse. Nahmého.

Que pouvait-il répondre? Déjà qu'il en avait rien à foutre des autres mais là, il était légèrement troublé. C'est vrai qu'il y avait Jake... le frère de sa meilleure amie. Le Capitaine des Ravenclaw qui ferait sans doute vivre un enfer à sa petite amie et à Alex aussi. En tout cas, il n'avait pas intérêt à toucher un cheveux de Sam si il tenait un tant soit peu à la vie. Sam, c'était sa vie alors pas touche. Mon Dieu, comment Kate pouvait supporter quelqu'un comme son frère? C'est vrai qu'elle l'adorait... . En même temps, c'était son frère et ils se ressemblaient sur tous les points sauf que, contrairement à Jake, Kate était beaucoup moins prétentieuse. LARGEMENT même. D'ailleurs, Alex se demandait bien comment pourrait réagir la jeune fille en apprenant que son meilleur ami sortait avec une Ravenclaw... alors ça, c'était une bonne question. Finalement, après de longues minutes de silence, il soupira et esquissa un petit sourire et continuant d'observer les yeux de sa petite amie. Il se racla la gorge et réfléchit à ce qu'il allait pouvoir sortir non parce qu'il n'y avait toujours pas réfléchi. Alex avait juste réfléchit à ce qu'il pourrait arriver à Sam et à lui, voilà tout.


ALEX ▬ « Écoute, commença-t-il, tu sais, j'en ai rien à foutre des autres. Tout ce qui comte pour moi, c'est le fait de pouvoir montrer à quel point je suis fou amoureux de toi sans avoir à attendre minuit,il fit une légère pause, et puis, les autres n'ont rien à dire et si quelque chose sur nous deux venait à arriver à moi, je te jure que la personne qui a balancé ça, elle va s'en prendre plein la gueule. » dit-il en soupirant.

Dicton du jour : "Un Alex énervé est un Alex à éviter." ; le jeune homme ferma les yeux et se mit à réfléchir, et si c'était elle qui avait honte de lui? Cette idée venait de lui effleurer l'esprit et c'était impossible de s'en débarrasser. C'était peut-être le cas, qui sait...?

Alex qui prenait son air sérieux, c'était vraiment à tomber. Pas autant que quand il souriait, mais il était tellement marrant quand il était sérieux et concentré... En fait, quoiqu'il faisait, quoiqu'il disait, et qu'importe la tête qu'il avait, elle le trouvait trop chou. Il avait beau faire une grimace affreuse, tirer la langue, avoir de la mousse au chocolat avec de la chantilly partout sur la goule, elle continuerait de le trouver chou. Et pourtant, avec elle, l'amour ne rendait pas aveugle. Non non, elle y voyait très bien d'ailleurs. Elle n'avait pas cessé de le regarder droit dans les yeux, ne manquant pas de remarquer son air absent. Il devait réfléchir, c'était pour ça. Elle continua de l'observer, et sourit au moment ou il se racla à nouveau la gorge. Ah, le maitre des lieux allait à nouveau parler. Et en effet, il parla. Il débita quelque chose qui la fit sourire, mais rougir à la fois. Dès qu'il lui disait qu'il l'aimait de toute manière, elle se mettait dans tout ses états et commençait à rougir. Alors là qu'il disait qu'il était fou amoureux d'elle et que celui qui ouvrait sa bouche pour parler dans leur dos le sentirait passer... cela la faisait non seulement frissonner, mais aussi se sentir en sécurité dans les bras de son amoureux. Quand elle était avec lui, elle avait l'impression que rien ne pouvait l'atteindre. Que les gens auraient beau dire ce qu'ils voulaient, elle se ressentirait rien. On pourrait lui parler de n'importe quoi, l'insulter, la frapper, tant qu'elle était avec Alex, elle ne ressentirait rien. L'amour donne des ailes, l'amour rend invulnérable, l'amour rends heureux... Dites moi les gens, que ferait-on sans l'amour, hein ? Je vous parle de l'amour, du vrai hein. Pas d'une amourette de passage pour ne plus être célibataire. Non, l'Amour avec un grand, énorme A. Celui qui vous fait avoir la sensation que la personne a qui vous dévoilez vos sentiments est la personne ne votre vie, et que vous ne pouvez pas vous passer d'elle. La personne pour qui votre amour grandit de jour en jour, sans jamais diminuer,. Celle pour qui vous feriez n'importe quoi... comme bousiller quelqu'un par jalousie. Ah, la jalousie, Sam connaissait bien. Elle s'en rendait malade tous les jours, au point de, parfois, verser une petite larme tant elle a mal au cœur. Quand elle voit son petit ami avec une autre fille, entrain de rire qui plus est, c'est comme un coup de poignard. Vous avez déjà eut l'impression de ne pas être celle qu'il fallait pour votre petit copain ? Que à part l'embêter, vous ne faisiez rien d'autre ? Que en regardant les amies avec qui il rit, il ferait mieux de tomber amoureux d'une d'entre elle plutôt que vous, qui ne le faites jamais rire ? Non ? Bah Sam, si. Tous les jours, tous les instants ou elle n'est pas seule avec lui en fait. Elle se faisait énormément de mal avec toute sa paranoïa et sa jalousie... pourtant, elle en faisait pas exprès.

Bon, finalement, il l'avait scotché. Elle ne savait pas quoi répondre à ce genre de propos. Elle se voyait mal dire "Vas-y, pète leur la tête à ces jaloux !". Elle ne l'avait jamais réellement connu énervé. Oh, certes, dès fois, il pétait un petit câble, mais elle avait entendu des choses sur lui quand il était énervé... et franchement, elle ne voulait pas avoir à vivre ça.


«Hm...» fit-elle en blottissant sa tête dans le cou de son petit ami.

Sam. Ou la fille qui avait toujours du mal à trouver les mots pour répondre aux multiples déclarations d'Alex. Ah, celui-là, il a toujours le moyen de lui clouer le bec. Attention! C'est pas méchant. Il adore quand elle parle mais, c'est lui clouer le bec qu'il préfère. La faire taire avec ses déclarations. Parce que, pendant quelques instants, elle lui prouve qu'elle l'aime. Comment? De un, elle rougit, ça prouve qu'elle est gêné donc, dans un sens, ça lui fait quelques chose... De deux, elle sourit, c'est donc que ça lui fait plaisir. De trois, elle ne répond pas grand chose, c'est qu'elle est trop heureuse pour parler. Oui, je sais, j'aurais pu faire psychologue. Héhé. Oui, mais non. Alex n'est pas du genre a voir peur de tout ce qui est différent, pas forcément normal... loin de là. A vrai dire, l'inconnu ne lui faisait pas peur. Rien, enfin, presque rien... Il avait peur de lui-même. Peur de ce qu'il était devenu. Comme quoi, une nuit peut tout changer... vraiment tout. Lui, un garçon si calme, posé, sûr de lui, confiant, était devenu, en une nuit, un monstre poilu qui s'énerve pour un rien. En plus, il était obligé de mentir à sa petite amie. Le calvaire. Il détestait mentir à Sam. A vrai dire, c'était la seule fois où il l'avait fait. Lorsqu'il avait du justifier son absence après sa morsure. Arf, qu'est-ce qu'il avait pu morfler... il avait eu de nombreuses poussées de fièvre et personne n'était sûr qu'il s'en sortirait. Et pourtant, il était bien là... et heureusement. Vous vous imaginez vous? Mourir alors que vous sortez avec la fille la plus merveilleuse qui puisse exister au monde? Moi pas. Et lui non plus. Il s'est battu et finalement... Le voilà en pleine forme. Enfin, malgré un petit problème de rasage chaque jour de pleine lune, tout va très bien! Un peu fatigué aussi mais bon... il faut dire que son boulot de préfet l'épuise. Celui de capitaine aussi. Et les professeurs les bombarde de devoirs. Bref, pas facile de tenir... mais il essaie. Enfin, jusqu'au moment où il tombera dans les pommes par manque de sommeil. Il faut dire qu'il ne mange pas beaucoup non plus. Surtout par manque de temps que d'appétit. Mais ça, Sam ne l'avait jamais remarqué, enfin, il l'espérait... et après tout, pourquoi pas?

Finalement, Alex ne fit rien. Sam non plus d'ailleurs. Elle resta là, plantée dans ses bras, comme... un sangsue. Une chose, certes pas visqueuse, car Sam est une fille propre, mais qui, une fois attachée à quelque chose, ne s'en sépare pu. J'avoue que la comparaison est un peu... pas très poétique, mais pourtant. Sam était attachée à Alex comme le sont les doigts de la mains, même si eux sont plus nombreux. Il était son cœur, la chose qui battait en elle, qui lui permettait de respirer et de survivre, surtout. Le genre de chose vitale et sans qui on... se sentait mal... très mal. Vivre sans cœur, vous imaginez ? Non ? Bah elle non plus, elle ne s'imagine pas vivre sans son cœur. Des gens se font greffés des cœurs pour survivre... enfin avec un seul ils ont assez, mais vous me comprenez. Le problème avec celui de Sam, c'est que s'il part... il peut pas être remplacé. Des cœurs comme le sien, il en existe qu'un seul. Alex Johnson, le seul et l'unique, l'irremplaçable. Son irremplaçable et unique amoureux. Ah, l'avantage, c'est que s'il part, elle meurt pas tout de suite... mais vu la douleur qu'elle ressentirait, il vaudrait mieux pour elle qu'elle ne reste pas en vie trop longtemps. Mais je m'égare. Toutes ces choses compliquées pour dire que Sam aime Alex à la folie, qu'elle n'est rien sans lui, et qu'il sera et restera son seul, et unique amour. Je vais verser une petite larme tiens.

L'amour, l'amour... l'amour... Alex... Alex.. Alex (Je t'aime ♥)... qu'est ce qu'elle pouvait l'aimer. La première fois qu'elle l'avait vu pourtant, elle ne lui avait rien trouvé de spécial. Bon, certes, il avait la classe sur son petit balai volant, mais elle l'avait prit pour un de ces Serpentards qui pètent plus haut que leurs fesses... Alors qu'en fait, Alex, il était tout le contraire de ces idiots. Que faisait-il dans cette maison d'ailleurs ? Le Choixpeau avait du avoir un coup dans le nez lorsqu'il l'avait répartit. Au tout début, elle était bien loin de croire qu'il était aussi doux, aussi attentionné, aussi gentil... jaloux aussi, mais ça, c'est l'amour. Et dire que maintenant, elle ne connaissait mieux que n'importe qui, sans doute mieux que lui même d'ailleurs... mieux que sa poche, on peut le dire. Oui, sam aimait Alex.. à la folie, elle en était sûre.

Cela faisait bien 5 minutes qu'ils étaient comme ça, sans bouger. Elle se rait endormie si elle avait été allongée. Elle ne voulait pas quitter ses bras, et elle ne comptait pas le faire d'ailleurs. Mais il fallait qu'elle bouge. Ou du moins, qu'elle s'assoit... sur Alex, oui, mais il ne le savait pas encore. Alors elle recula un peu sa tête, et le regarda en souriant.


«Je t'aime... »


Envie subite de lui dire. Elle lui aurait bien laissé le temps de répondre, mais non. Elle lui avait juste laissé deux millisecondes de répits avant de l'embrasser. Pouf, comme ça. Rien de plus, rien de moins. Elle s'était retenue toute la journée, fallait bien que ça craque. Et pi, cela complétait c'est mot. C'meugnon non ? Je t'aime et pouf, je t'embrasse sans que tu aies eut le temps de dire ouf. Bon, certes, ils étaient restés à la même place. Mais c'était pour la bonne cause, alors tanpis.